Et voici le chat sportif confiné à la maison.
Pour vous mesdames et messieurs les coachs
LA BRIOCHE DE CATHERINE
Ma sœur Maryse a écrit un texte sur le temps: Le passe temps
Avec son accord, Je le partage avec vous.
Passe-temps
Ma réflexion se porte sur le temps. Ce temps qui nous manque tout le temps … « si j’avais le temps »
Aujourd’hui on nous donne du temps libre mais on se trouve un peu déconcerté, cette « vacance » imposée nous bouscule. Ce temps que l’on « meuble », en temps normal, d’obligations, de travail, de loisirs, de fêtes de famille ou entre amis, de voyage, de surenchère de week-end thalasso, n’est plus le même. On se retrouve face à soi, à sa famille avec des heures à combler.
Jamais les journées n’ont paru si longues. On reprend la conscience des heures …en tant qu’espace-temps.
Certains et j’en ai fait partie les premiers jours, essaie de rentabiliser ce temps libre : rangement, jardin, l’efficacité est le premier réflexe, réflexes conditionnés depuis tant d’années où prendre son temps est un péché …ou presque.
Pourtant cette parenthèse inattendue nous offre de précieuses heures pour prendre notre temps, pour le posséder, en faire autre chose. Beaucoup sont étonnés que les oiseaux chantent au printemps et qu’on les entend mieux quand il n’y a pas de bruit de circulation. !!!
Prenons ce temps, nous les privilégiés, qui ne sont ni malades, ni touchés par des deuils, ni en précarité, de faire le point, pour préparer demain. Si l’on n’y prend pas garde, les premiers jours de liberté retrouvées, seront euphoriques, seront une découverte, des retrouvailles mais si l’on n’y prend pas garde tout reprendra comme avant.
Ce temps peut nous permettre de savoir ce que l’on veut vraiment faire de notre temps, c’est-à-dire de notre vie. Ce peut être la période, pour découvrir d’autres rythmes, d’autres occupations, cuisine, couture, jardin, lecture, musique, rêveries, flâneries. C’est aussi le temps pour savoir ce qui nous manque vraiment pour nous remplir de joie, le temps avec les enfants, le plaisir de courir sur des chemins, l’envie de bord de mer et d’en faire nos priorités pour l’avenir.
Ce retour « rester chez soi », nous oblige, si on le veut à regarder ce que c’est « chez soi », non pas seulement notre lieu d’habitation mais notre vie intérieure débarrassée du regard, de l’opinion des autres.
On se trouve face à soi avec des décisions à prendre seul, dans la vérité de ce que l’on est
On peut, enfin ! organiser ces journées comme l’on veut, rester en pyjama le matin sans crainte de la visite d’un livreur ou d’une copine « Comment tu-n ’es pas habillée à cette heure-là ? » « Et bien non je suis fatiguée, ou je me sens bien dans cette tenue confortable » …On peut écrire la nuit, sans les sempiternelles réflexions « la nuit s’est fait pour dormir », on peut …
Prenons le temps de voir tout ce que l’on fait, par rapport aux autres, même dans l’intimité de nos vies. Ce moment de latence nous permet d’être nous-même, testons d’autres façons de faire qui jusque-là nous avait paru impossible. Il paraissait impossible il y a quinze jours que l’on puisse nous obliger à rester chez nous. !!! alors tout est possible même de changer nos habitudes, nos attitudes dans une liberté « confinée » mais retrouvée. Les manuels de développement personnel vous diront qu’il faut 21 jours pour se défaire d’une habitude. Alors on peut s’y mettre.
Ayons le courage d’examiner nos vies.
Je pense, (cela n’engage que moi) que cette épidémie, ce temps d’arrêt n’est qu’une alerte. Que cette pause « imposée », peut nous faire prendre conscience des enjeux du réchauffement climatique, de la mondialisation. Nous pouvons réfléchir à ce que nous accepterons, demain au regard de ce que nous vivons aujourd’hui, pour nous et pour les autres.